Proche de la France (15 km) et du Grand Duché de Luxembourg (5 km), l’Athénée royal d’Arlon est accessible par de multiples voies.

La gare se trouve à 5 minutes à pied de l’école, de nombreux réseaux de bus distribuent toute la région et l’accès en voiture est simple soit par la route nationale N4, soit par l’autoroute E411.

Genèse
L’Athénée Royal d’Arlon est l’un des dix plus anciens Athénées Royaux de Belgique. C’est en 1830 qu’Arlon est choisie comme chef-lieu de la nouvelle province de Luxembourg. Il faut  alors y créer tous les services administratifs, héberger les nouveaux fonctionnaires et donner à leurs enfants les moyens de faire de bonnes études capables de les préparer eux-aussi à de belles carrières. A l’époque, la situation de l’enseignement à Arlon se limite à un seul instituteur pour 300 élèves environ !

1833. 70 chefs de famille d’Arlon adressent au Gouverneur une pétition en vue d’obtenir la création d’une école secondaire dans l’ancien couvent des Capucins.

1837. La ville d’Arlon crée une École moyenne : 50 garçons suivent les cours dans le bâtiment de l’ancien hôpital transformé en hospice (lieu-dit « Le Bock » au pied de la rampe d’accès à Saint-Donat). Trois professeurs se partagent les tâches : M. Scheuer (de Luxembourg) pour les matières littéraires, M. Wanderscheid (d’Ettelbrück) pour les mathématiques et les sciences et M. Serta est portier de l’école.

1838. L’École moyenne est rebaptisée Collège communal : 55 élèves constituent 4 classes avec 5 professeurs.

1841. Un internat est créé pour 8 étudiants.

1842. Par arrêté royal du 26 septembre, le Collège devient un Athénée royal subsidié. 120 élèves sont répartis en deux sections (études classiques et cours industriels) de six années chacune. Au programme des cours figurent les langues anciennes, l’histoire, la géographie, les mathématiques, le français, l’allemand, le dessin, la trigonométrie, la religion, les sciences naturelles et la physique. On nomme une quinzaine de professeurs venus des quatre coins du pays et M. Louis-Joseph Vaudremer, natif de Paris, est le premier Préfet des études de l’école.
La construction de nouveaux locaux pour un montant de 80 000 francs s’achève sur le terrain des Carmes. 138 garçons l’occupent.  Il s’agit de l’aile la plus ancienne de l’hôtel de ville actuel.
Le 10 octobre 1842, l’Athénée Royal est inauguré en grandes pompes avec messe, cortège dans la ville et discours soulignant la qualité de l’enseignement et la discipline exemplaire qui y seront de mise.

1850. L’Athénée compte 120 garçons.

1851. Le 1er juin, la ville accepte les prescriptions de la loi « Rogier » et l’Athénée devient Athénée royal de l’État de 4e catégorie. On dénombre 104 élèves : cette baisse est essentiellement due aux conflits concernant les cours philosophiques.
Avec la nouvelle loi réglant l’organisation de l’enseignement en Belgique, l’Athénée propose alors deux sections : les humanités et les professionnelles (scientifiques et commerciales).

1858. 200 élèves fréquentent l’Athénée.

1863. L’internat, selon une nouvelle réglementation, doit se situer dans un local distinct. C’est à ce moment que le bâtiment du 34 rue Reuter est érigé.

1865. 275 élèves. Jusqu’à la guerre 14-18, la population fluctuera de 200 à 326 élèves (maximum en 1884).

1867. La ville d’Arlon crée une École moyenne et une École normale pour jeunes filles, rue de Neufchâteau.

1881. Reprise par l’État de l’École moyenne et de l’École normale pour jeunes filles.

1884. L’internat et les locaux scolaires doivent permuter et deux laboratoires (physique-chimie) sont installés dans les combles du 34 rue Reuter.

1885. Le premier gymnase est construit.

1887. L’enseignement à l’Athénée Royal d’Arlon s’organise en humanités anciennes et modernes. Chaque section comprend sept classes.

1896. L’internat pour garçons est supprimé suite à la diminution du nombre d’internes. Le bâtiment repris par la ville devient l’hôtel de ville actuel.

1896-1933. L’École moyenne occupe le bâtiment du Musée actuel.

1914-1917. Les troupes allemandes occupent l’Athénée, partiellement puis totalement, et y installent un lazaret, ce qui nécessitera d’importants travaux de réfection et de désinfection à la fin de la guerre. Les cours se donnent dans des maisons particulières des environs.

1923. Début de la construction des locaux actuels, rue de Sesselich. Ils sont destinés à l’École normale pour jeunes filles qui l’occupera à partir de 1928. L’École moyenne s’y ajoutera en 1933. Il est à noter que ces locaux, destinés dès l’avant-projet à être une école, ont été conçus de façon à pouvoir être transformés en hôpital en cas de guerre. C’est ce qui a eu lieu partiellement (ailes 0 et II) : les Allemands et ensuite les Américains ont occupé les lieux au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

1925. La septième année des deux sections anciennes et modernes fait place à une classe préparatoire comme aux humanités, dont le programme est celui de la sixième primaire. Cette situation dure jusqu’en 1975.

1926. La mixité est instaurée au degré supérieur à l’Athénée : trois jeunes filles y font leur entrée. C’est une révolution. En 1939, le Préfet des études adresse une longue lettre au Ministre. En voici deux courts extraits (qu’il faut évidemment replacer dans leur contexte et dans leur époque !) :

« Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir examiner la question de l’admission de jeunes filles à mon établissement. Je n’ai jamais été très enthousiaste de l’enseignement mixte dans notre pays et l’expérience que j’en fais depuis 15 ans m’a convaincu qu’il offrait en général plus d’inconvénients que d’avantages. En ce qui concerne l’Athénée royal d’Arlon, dont la valeur de l’enseignement n’est mise en doute par personne, aucune de ces élèves filles n’a réussi jusqu’ici à obtenir un brevet universitaire alors que du côté garçons, rien ne laisse à désirer, au contraire. J’ai, d’autre part, l’impression que beaucoup de jeunes filles venues chez nous par snobisme, par gloriole ou présumant de leurs capacités, ont littéralement gâché ou leur carrière ou leur beauté ou leur féminité. »
« Au point de vue de la discipline, la présence de toutes ces petites, souvent coquettes ou névrosées, complique énormément notre tâche. Si je ne puis citer aucun incident précis, je puis au moins dire qu’il existe par la fréquentation constante de filles et de garçons et aussi de demoiselles et de professeurs souvent jeunes (comme c’est le cas ici) des dangers auxquels j’espère avoir su parer mais dont je voudrais ne plus devoir porter la responsabilité car elle devient vraiment trop lourde. »

Entre autres solutions, il propose la création d’un Lycée (qui verra le jour en 1948).

1930. D’anciens élèves fondent les « 4A » (Association des Anciens Élèves de L’Athénée royal d’Arlon) qui, depuis lors, ont contribué à la renommée de l’établissement et ont aidé de nombreux élèves.

1937. L’Athénée fête avec fastes son centenaire. Durant deux jours, les 25 et 26 septembre, cortège, réceptions, banquets, soirée de gala et feu d’artifices se succèdent. En présence du Ministre de l’Instruction publique et du Préfet Gendebien, on plante l’arbre du Centenaire dans la cour de l’Athénée.
Hélas, trois ans plus tard, c’est la guerre. Une partie des bâtiments de la rue Reuter est à nouveau occupée par les troupes allemandes. L’établissement doit résister à des tentatives de germanisation.

1948. Le Lycée royal est créé rue de Sesselich. Athénée et Lycée se développent parallèlement, formant aux études supérieures des générations de jeunes filles et jeunes gens. Les deux écoles voient leur population scolaire augmenter régulièrement et puis fluctuer entre 350 et 400 élèves jusqu’en 1980.

1959-1960. On construit des « R.T.G. » pour l’École primaire d’application. Construction de l’internat actuel (135 chambres individuelles) et abandon progressif du grand dortoir qui occupait en un seul tenant tout l’étage de l’aile II. Les plus jeunes internes y seront logés jusqu’en 1982.

1964. Recréation de l’internat garçons.

1969-1970. Introduction du rénové au Lycée puis à l’Athénée royal. Les associations de parents voient le jour.

1972. Pour la première fois, une Préfète prend la direction de l’Athénée royal d’Arlon. L’année suivante, les premiers établissements d’enseignement secondaire accèdent à la mixité. C’est à ce moment que se développe la rivalité entre les deux établissements, rivalité accentuée par le rénové qui multiplie les options. Ce problème est présent partout en Belgique. A cela s’ajoute la prolongation de la scolarité pour tous. C’est l’inflation budgétaire qui conduira aux restrictions que nous connaissons depuis 1980.

1976. Construction du nouveau réfectoire et rénovation complète des cuisines rue de Sesselich.

1980-1981. Les établissements fusionnent sous l’appellation unique d’Athénée royal. Le Lycée comptait 395 élèves, l’Athénée royal 380. En fait, aucune des deux écoles n’acceptait d’être amputée des deux premières années pour créer un premier degré autonome. Une fusion a donc lieu : les 780 élèves sont répartis dans les deux bâtiments. C’est le début d’une période difficile pour l’institution, chacun souhaitant rester dans ses locaux, avançant des arguments tout aussi justifiés de part et d’autre : des emplois sont perdus, l’intégration n’est pas toujours facile. Les élèves sont dispersés et les professeurs naviguent entre les deux implantations. La population va descendre sous le seuil de 600 élèves en septembre 1985. Heureusement, dès la rentrée 1986, elle revient à 614 élèves, sauvant ainsi le poste important de proviseur.

1987. 1er septembre : abandon des locaux de la rue Reuter. Il était matériellement impossible d’y réunir tous les élèves. Or, à ce moment, les Écoles normales d’Arlon et de Virton fusionnent, libérant des locaux rue de Sesselich.
C’est aussi l’année du 150e anniversaire de la création de l’école. La Préfète de l’époque, Mme Cartry, les professeurs et les étudiants ont le plaisir de recevoir la reine Fabiola en visite privée le 9 octobre. Ces deux événements vont contribuer au développement de l’institution. La population scolaire va croître régulièrement jusqu’à 860 élèves en 1993.

1988. L’internat filles passe sous la gestion de l’Athénée. Il deviendra mixte l’année suivante.

1989. Après avoir abrité les cours de dactylographie, les activités du mercredi après-midi de l’école fondamentale et ensuite la bibliothèque, l’ancienne « maison de l’Administrateur de l’Internat » est allouée aux bureaux de la section régionale du Luxembourg de la Ligue de l’Enseignement qui y organise également des ateliers de formation artistique. La « mini-entreprise » de l’Athénée royal d’Arlon y occupe aussi un local.

1996. 1er septembre : annexion de l’Ecole d’Application qui a toujours été notre principale pépinière. Cette « Ecole fondamentale annexée à l’Athénée royal d’Arlon » conserve des liens privilégiés avec le département pédagogique de la Haute Ecole Robert Schuman de Virton.
L’Athénée royal d’Arlon absorbe également le Lycée de Habay-Martelange, mais ne peut maintenir que deux ans une implantation à Habay-la-Neuve.

2000. 9 juin : inauguration des nouvelles infrastructures par Monsieur le Ministre Hazette (2 laboratoires de physique, 4 classes, 1 bibliothèque, 1 salle polyvalente et 1 centre cybermédia).
Notre population scolaire se stabilise depuis aux alentours des 1000 élèves.

2009. Restauration et mise aux normes du bassin d’apprentissage de natation.

2012-2013. Des cours de philosophie sont dispensés dans le cadre de l’Université du Temps Libre dans les locaux de l’Athénée.

2013-2014. Des travaux d’envergure sont réalisés en section maternelle. L’accent est mis sur la sécurité et le bien-être psychologique et physique de nos plus jeunes élèves.

2014-2015. D’autres grands projets sont en vue…

Sources: Monsieur Jean-Marie Triffaux et Madame Henriette Cartry.

FWB

L’enseignement officiel: des valeurs à partager

  • Humanisme : dans l’école publique, les professeurs forment leurs élèves à reconnaître la pluralité des valeurs de l’humanisme. C’est le fondement d’une vie sociale. Dans le développement de la personnalité des jeunes, comprendre ce qui fait l’opinion s’avère essentiel. Comprendre, c’est toujours accepter l’autre sans jamais, pour autant, perdre son esprit critique, son sens de l’analyse.
  • Liberté de conscience : lieu de débats, l’école publique permet à l’élève d’exprimer ses choix. Elle refuse les attitudes partisanes. Cette liberté de conscience contribue à son émancipation personnelle. C’est un atout essentiel face à la complexité de notre société, une force pour aborder l’actualité en toute honnêteté intellectuelle.
  • Pluralisme : préparer une société pluraliste, c’est prôner une égalité de chances. L’école publique refuse l’élitisme et les dangers d’une pensée unique qu’il peut engendrer. Inlassablement, elle s’efforce de briser les inégalités économiques, sociales et culturelles : voilà les bases d’une école solidaire et pluraliste.
  • Ouverture : la société évolue. Les changements humains et technologiques s’accélèrent. Au cœur de cette dynamique, l’école publique doit sans cesse s’interroger, s’adapter, réagir, innover. Ouverte sur l’avenir, elle développe l’aptitude à apprendre tout au long de la vie, l’autonomie face à l’accélération des savoirs.
  • Démocratie : dans son fonctionnement quotidien, l’école publique favorise la transparence et la concertation, l’exercice d’une citoyenneté active et responsable : la démocratie. L’équipe éducative, les élèves et les parents sont, ensemble, les acteurs du devenir de chacun. Démocratique dans sa conception et dans sa pratique, l’école publique est bien l’école de tous.

Ouverte à tous, l’école organisée par les pouvoirs publics exprime chaque jour les valeurs de notre société.

Dans la diversité des idées se forge une éducation au respect des libertés et des droits fondamentaux de l’Homme et de l’Enfant.

FWB

L’Athénée Royal d’Arlon propose uniquement de l’enseignement de transition : la finalité de la formation qui y est dispensée est la préparation aux études supérieures (à l’Université ou en Haute École).

Dés lors, l’accent est mis sur l’acquisition de savoirs et de compétences mais aussi sur l’appropriation de méthodes de travail indispensables pour aborder des enjeux exigeants.

Parallèlement à cette formation intellectuelle, l’ARA veille à inculquer aux élèves qui lui sont confiés des valeurs indispensables à leur futur statut de citoyen : le respect, la tolérance, l’écoute constructive.

Projet d’établissement

Règlement d’ordre intérieur